Le cycle du renseignement est à l’origine une méthodologie de travail historiquement utilisée par les services de renseignement. Cette méthodologie est aujourd’hui également utilisée dans le cadre de missions ou projets d’IE.
Son process est le suivant :
1. Orientation : quel est le besoin ? Que cherche à faire le client ? Quels sont les livrables souhaités ? Cette phase consiste à identifier précisément le besoin du donneur d’ordre.
2. Collecte : une fois le besoin identifié, il n’y a plus qu’à ! Le consultant déroule la stratégie de collecte prédéfinie à la suite de la phase 1, et collecte les informations recherchées via plusieurs canaux.
3. Exploitation : une fois l’information collectée et vérifiée (éviter de relayer des fake news au client c’est toujours mieux), il y a deux impératifs, retraiter l’information et l’analyser.
Il est fréquent que l’information obtenue lors de la phase 2 soit brute et pas exploitable, il convient alors de la travailler afin qu’elle soit traitable et compréhensible. C’est une tâche préalable à son analyse, qui permet de relier l’information au but défini lors de la phase 1.
4. Diffusion : production des livrables et communication aux personnes concernées dans l’organisation. Cette étape permet de faire un point et de repartir sur l’étape 1 afin de définir la suite du projet (poursuite dans la même direction ? Réorientation ? Arrêt ?)
Prenons un exemple simple.
Mon client produit des pommes. Il souhaite se développer sur une nouvelle zone géographique et veut donc avoir un aperçu de l’état du marché.
1. Orientation : on définit un axe à surveiller et analyser, ici le nombre de producteurs de jus de pomme. Afin de mesurer le dynamisme du marché, on décide de contrôler à la fois l’évolution du nombre d’entreprises et celle du chiffre d’affaires.
2. Collecte : déroulement de la stratégie de collecte, via des sources de données publiques, des recherches par codes NAF (catégorie d’activité) …
3. Exploitation : les données captées ne sont pas exploitables. Les entreprises ciblées sont par exemple des producteurs de jus de fruit, pas forcément que de jus de pomme. On procède alors à un « nettoyage » afin d’isoler les entreprises correspondantes. Lors de l’analyse, on se rend compte que le nombre d’entreprises est en diminution, ainsi que leur chiffre d’affaires moyen (Aïe).
4. Diffusion : point avec le donneur d’ordre. Sous forme d’un livrable synthétique, on présente nos conclusions : le marché n’a pas vraiment l’air porteur pour son produit. Retour à la phase 1.
1. Orientation : on décide finalement d’élargir l’analyse sur le secteur des jus de fruit de façon générale afin de juger d’une potentielle opportunité.
2. …
Et ainsi de suite.
Ce cycle offre donc un process itératif qui permet de cadrer les travaux et de toujours relier les actions au besoin exprimé.
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